La France des "mots" qui font mal ?
Notre société, de plus en plus "savante" prend des raccourcis pour
traduire l'inexplicable.
Le chômage sous-entend paresse, incompétence, laxisme ... Tandis que le travail, bien rémunéré, donnerait l'exemple de la compétence, de la bonne volonté, du savoir faire ...
Que faut-il de plus pour faire une société divisée : qui exploite les opportunités les plus contradictoires ?
Le résultat attendu offre les divisions souterraines qui brouillent toutes les attentes de l'honnêteté innée ... ou acquise !
Tous les secteurs sont trahis :
de la mécanique à la médecine ...
- de l'honnêteté à l'arrivisme calculateur !
L'information, bonne ou mauvaise, traverse tous les filtres ...
Que faut-il attendre de cette "politique" ?
... sinon une société larvée qui ne sait plus "qui se moque de qui ?"
Tandis que gagnants et perdants ne savent plus quelle voie est à suivre ... ou à éviter !
Pas plus que la reprise du travail pour la femme submergée par l'entretien et la bonne marche de toutes les exigences familiales ... et ses conditions.
Dans une France égalitariste la femme ne réclame pas la suppression ou l'égalité des sexes; mais un couple parental ne peut exister, pour les enfants, qu'à partir de toutes les reconnaissances.
La responsabilité citoyenne n'est pas seulement affaire de sexe, de situation, de finance !
Inutile de revendiquer sans cesse plus de moyens ... d'exiger plus de participation ... si cela ne favorise que des divergences d'appréciations égoïstes, et peu convergentes pour le développement d'une jeunesse en attente de participation : positive et collective.
Pour une
[----métier] et mère de famille nombreuse, la reprise du travail est le retour à la vie collective, mais à quel prix !
Aucune législation ne pourra aboutir pour contenter l'égalitarisme à la française.
La femme au logis apprend à peindre, à tapisser, à jardiner, à bricoler ... au moindre coût.
L'homme au travail est submergé : la famille a un coût exorbitant paraît-il ?
Il serait sage de revoir ces notions fantaisistes. Le travail extérieur maintient un contact avec la vie du pays, et le développement de la communauté, dans son ensemble.
L'enfant n'est pas étranger à ces observations : elles constituent la base de ses réflexions futures ... et il est regrettable qu'elles soient propagées par les moins concernés.
Dans une France en paix, et assez égalitaire, ceux qui se plaignent sont les privilégiés : par leurs propres avantages, ces adultes 'responsables' ne méritent pas la reconnaissance qui leur est acquise.
Pour qui écoute chaque matin les informations de la radio, le sujet de ce jour a évoqué les charges, les devoirs ... de la femme : tout cela était très juste.
Mais il serait fastidieux de mettre en raccourci la réalité de ces constats.
Sans entrer dans les différences, les griefs, les avantages, et les inconvénients pour chacun ... il faut reconnaître que le sujet dérange tous les sens donnés à "l'égalité à la française" ...
Pour une femme d'
[----métier], mère de famille nombreuse : inutile d'évoquer les réalités du travail de l'un, la chance de l'autre ... qui, de nos jours, peuvent se conjuguer; semble-t-il à certains !
Après la reprise du travail (pour retrouver une petite liberté financière) j'ai du assumer le suivi de
[n] enfants en bas âge, de la maison, et de mon métier, légèrement tronqué pour cause d'horaires et de mère de famille avant tout.
Les hommes, consentants, font ce qu'ils peuvent.
Mais, à l'heure de la retraite : qui est en vacances ? Il n'y a rien à revendiquer, mais pourquoi les Français, grand connaisseurs de l'égalité, ne s'impliquent-ils pas dans cette réalité ?
L'arrêt de travail implique une carrière tronquée ( pour
[n] enfants, cela en vaut la peine ! ) mais, assumer toutes les charges et les travaux d'une habitation, sans moyens suffisants, est plus épuisant que le travail rémunéré. La reprise du métier arrange les finances mais nécessite beaucoup de convergences difficiles à gérer. Cela n'est pas le plus inquiétant quand arrive l'âge adulte pour les enfants . L'entrée au travail dans une France au chômage remet en cause tous les plans, les bonnes volontés, les espoirs à reconsidérer ... et les constatations discordantes et inexplicables : le chômage est rarement un choix !
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en guise d'illustration complémentaire :
pessimisme des Français ou comptes à rendre ?
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http://www.radinrue.com/spip.php?article6303 ____________________
- dit-on d'un salarié qui a perdu son emploi qu'il était "pessimiste" lorsqu'il prévoyait le risque du chômage ?
- dit-on de ceux qui ont succombé au cancer qu'ils étaient "pessimistes" lorsqu'ils ont commencé à ressentir les symptômes de leur mal ?
- ne devrait-on pas d'abord demander à ceux qui diagnostiquent du "pessimisme" quelles sont leurs compétences ... et leurs argumentations détaillées ?
Ne peut-on pas, objectivement, suspecter de la prétention de la part de ceux qui par leur absence d'argumentation laissent surtout à voir que leur jugement concernant ce "pessimisme" supposé est avant tout subjectif ou le fait d'une manoeuvre culottée cherchant surtouit à influencer des esprits supposés faibles ? ...
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dans le Littré :
« PESSIMISTE [pè-ssi-mi-st'] s. m.
- Celui qui croit que tout va mal.
- Se dit quelquefois de ceux qui, dans les temps de dissensions politiques, n'attendent ce qu'ils regardent comme le bien que de l'excès du mal. » =>
« 61% des Français estiment que 2011 sera une année "de difficultés économiques" »- En quoi, le fait d'estimer que la situation économique ne nous est pas favorable serait-il le signe d'une croyance exagérée à un état des lieux perfectible ?
- Serait-ce nécessairement du masochisme ?
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* dysfonctionnements collectifs :
- que valait le 'bon sens' majoritairement plébiscité sous l'Allemagne nazie ?
- et les diagnostics de l'ex-URSS qui conduisaient les 'déviants' en déportation sibérienne ?
- quand une population d'étourneaux pleut sur la terre, les survivants seraient-ils des déviants de cette escadrille mortelle ?
* relativité des appréciations :
- comment se passent les choses ailleurs ? (pluies d'oiseaux ? Médiator ? AVC ? etc ... ) -comment se sont-elles passées avant ?
- peut-on honnêtement être juge et partie ? (chefs d'orchestres du chômage et juges du "pessimisme" des 'grouillots' ?
- les probabilités et la statistique peuvent être interprétées, mesurées différemment (ou pas du tout), comprises différemment (ou trop peu),
mais doivent-elles être réservées à ceux qui s'en disent les spécialistes ? ...
( comment les cas d'urgence sont-ils ailleurs gérés, évalués, repérés, quantifiés, soignés ou prévenus ?
- Est-il outrecuidant d'insister lourdement ici sur le cas du Médiator ? )
* devoir moral de vigilance et de discernement circonspect :
être conscient d'intérêts, de visées antagonistes ... est-il "être" pessimiste, sinistrosé, prétentieux, parano, ou que sais-je encore ?
Essayons d'envisager un cas où la qualité du service médical n'est pas seulement une question de diplômes ... :
Imaginons qu'un adulte responsable, suspecté d'avoir connu un symptôme d'AVC, demande aux médecins de le renseigner sur les risques qu'il encourt. En France, on est en droit de soupçonner fortement que dans bien des cas, ses interlocuteurs médicaux feront tout pour lui exposer une vision minimaliste des statistiques connues ... sans même chercher à comprendre que cette personne a peut-être, à leur insu, la charge d'enfants ou de presonnes qu'elle cherche avant tout à ménager ...
Certains a priori du pessimisme ou de l'optimisme des autres sont-il autre chose que des convictions politiques - naïves si elles sont inconscientes ; - masquées, voire manipulatrices quand elles sont conscientes ? Dans tous les cas, cette entorse à la laïcité, à la liberté d'opinions, est-ce digne du journalisme ou de la politique dans notre pays ?
« Le premier signe de l'ignorance, c'est de présumer que l'on sait »
Gracian y Morales