Dixit... « ... Lorsqu'il me croisait aux chiottes, il me lançait, jovial :
- C'est bien, hein, d'avoir un poste ?
Il le disait sans aucune ironie. Sans doute pensait-il que j'allais trouver en cette tâche le nécessaire épanouissement dont seul le travail pouvait être à l'origine. Qu'un être aussi inapte que moi ait enfin une place dans la société constituait à ses yeux un événement positif. Par ailleurs, il devait être soulagé de ne plus me payer à ne rien faire.
Si quelqu'un lui avait signifié que cette affectation m'humiliait, il se serait exclamé :
- Et puis quoi encore ? C'est en dessous de sa dignité ? Elle peut déjà s'estimer heureuse de travailler pour nous.
... »
Dixit... « ... Comme l'a remarqué le commun des mortels, les toilettes sont un endroit propice à la méditation. Pour moi qui y étais devenue carmélite, ce fut l'occasion de réfléchir. Et je compris une grande chose : c'est qu'au Japon, l'existence, c'est l'entreprise ... »