Sans a priori pour un quelconque clan politique, nous allons maintenant essayer d’imaginer une autre vision du problème.
Rêvons un peu, en recherchant l’idéal :
-
plus de précarité ! - plus de chômage ! -
des retraites assurées pour tous ! - plus
d’impôt !
Comment arriver à ce miracle ? ( un indice : « ... C’est la monnaie qui dirige le Monde ... ... » : voir la vidéo => http://www.youtube.com/watch?v=ICw1BGZ-bH4 )
L’idée serait de combiner deux notions connues, mais
plutôt (auto-)censurées par le lobby
politico-journalistique actuel.
La première idée est celle d’un dividende universel. ( c’est connu : => http://fr.wikipedia.org/wiki/Dividende_Universel ...
... et la demande du peuple est au rendez-vous ! ( Voltaire, Victor Hugo, Christine Boutin, ...) => http://forcedard.byethost22.com/thread.php?lng=fr&pg=37&fid=1&cat=4 ...)
... ce qui règlerait la précarité, le chômage et les retraites.
La seconde idée, encore moins médiatisée, se reporte à l’expérience
réussie ( en Allemagne, en Autriche, ... et en France ! ) d’une notion
de "monnaie fondante". ( J’ai pu noter qu’à Lyon, lorsque des
spécialistes avaient invité la population, dans une salle de cinéma, à
"débattre" de La Crise
alors naissante, cette idée de "monnaie fondante" fut évoquée dès la
première allocution ... pour mieux l’écarter sous un prétexte
fallacieux ... )
Il va sans dire que le préalable indispensable à la solution suggérée
serait d’établir un gouvernement vraiment démocratique et contrôlé de
très près par le peuple ... Car ce gouvernement disposerait alors d’une
capacité de financement imparable. Mais soyons confiants et optimistes !
Voilà en gros ce que nous pourrions imaginer : l’établissement, au
niveau au moins européen, d’une monnaie parallèle d’un nouveau genre.
À l’opposé du concept farfelu d’usure
qui s’impose aujourd’hui à tous comme s’il relevait d’une fatalité, la
monnaie fondante met en jeu de l’argent qui s’use, dans le vrai sens du
terme, en perdant de la valeur, au lieu d’en prendre au cours du temps.
Admettez que c’est tout de même plus cohérent et plus naturel : tout
dans la nature vieiilit et s’use au cours du temps, pourquoi seul
l’Argent artificiel des riches devrait-il suivre une loi inverse ?
À ce point, il est nécessaire que vous fassiez votre propre enquête
(en commençant peut-être par suivre les quelques liens listés à la fin
de ce message) sur ce qu’a déjà pu être la réalité d’une monnaie
fondante. Pour développer ici notre suggestion dans des limites
convenables, il nous faut éluder quelque peu pour avancer encore
l’élucubration.
Imaginons que nos gouvernements s’entendent pour que tous les revenus
pécuniaires doivent être versés en utilisant une monnaie fondante
frappée par l’État. L’État établirait la hauteur de ses besoins annuels
(y compris pour financer le revenu universel !) : il ferait alors ’fondre’, d’autant,
la "masse monétaire fondante" ! C’est a dire qu’il réévaluerait chaque
année le poucentage de valeur que doit perdre annuellement chaque
billet (daté) de sa "monnaie fondante".
Plus besoin de fisc ! (Quelle économie !)
Bien sûr, il reste beaucoup à imaginer, et à faire, pour que cette
vague perspective puisse raisonnablement être couplée, progressivement,
au système monétaire actuel ... ( Comment racheter de l’argent
classique avec de la monnaie fondante ... ou vice-versa ? Comment
imposer les revenus financiers réalisés avec l’argent classique ? etc
... ) Mais je suis persuadé que de nombreux internautes vont se faire
une joie de prendre le relai : loin de moi la prétention d’avoir
réponse à tout ! ...
Par contre, une remarque s’impose tout de suite. Certains risquent
d’assimiler trop vite cette monnaie fondante à ... un impôt à taux
unique !
Et c’est vrai qu’on retrouve l’avantage essentiel visé par les
défenseurs de la flat tax : la simplicité du prélèvement de richesse
empêche la fraude. ( Les gros revenus ne peuvent plus être
artificiellement et faussement scindés, pour bénéficier d’un taux
d’imposition moindre ...)
Mais il faut bien considérer que la présente suggestion est
indissociablement liée à l’adoption d’un dividende universel ! ( ce
dividende universel devant bien entendu assurer à chacun des revenus
décents ! )
Certes, si l’on s’en tenait, dans un premier temps, à une complète
suppression du fisc, resterait l’injustice des revenus indécents
... Mais, dès lors que la précarité n’affaiblirait plus les défavorisés
au point de les empêcher de réagir, il est assez probable que la
pression civilisatrice finisse rapidement par assagir les
hyper-vaniteux.
Par ailleurs, en attendant, l’impossibilité de frauder serait déjà
une nette amélioration de notre impôt faussement progressif actuel
(avec son bouclier, ses niches fiscales, ... et toutes les astuces plus
ou moins licites qui permettent aux "remarquables" de tirer leur
épingle du jeu),
car cette amélioration toucherait les très hauts revenus bien
plus que la classe moyenne, qui joue aujourd’hui le dindon de la farce .
Reste à obliger tous les employeurs (l’Etat lui-même, bien sûr, mais
auusi les banques, les multinationales ...) à utiliser la monnaie
fondante nationale (ou européenne) pour s’aquitter de toute
rémunération due (y compris pour tous les revenus des hyper-PDG, des
traders, des banquiers ... ou du Président de la République ! ) .
Cela montre bien que le contrat de travail est beaucoup plus
couplé qu’il n’y paraît à la politique et au rôle de
l’Etat. Parallèlement à la réduction des effectifs du Trésor Public,
peut-être faudrait-il alors augmenter d’autant les prérogatives de
l’Inspection du Travail ?
Conclusion provisoire, (pour cette présentation d’idée seulement) :
Certes la France n’est sans doute pas prête à se lancer dès demain
dans l’aventure suggérée ici. Mais si l’idée peut mériter d’être
étudiée et débattue, quand le moment de le faire sera-t-il plus propice
qu’aujourd’hui ?
concernant la monnaie fondante, voir :
- pour la théorie => http://fr.ekopedia.org/Monnaie_fondante
« ... De l’argent qui vieillit comme un journal, qui se gâte comme les pommes de terre,
qui rouille comme le fer, qui s’évapore comme l’éther, un tel argent
peut seul convenir comme moyen d’échange pour les pommes de terre, les
journaux, le fer et l’éther ; un tel argent ne sera préféré à la
marchandise ni par le vendeur, ni par l’acheteur. ... »
|
« ... Aujourd'hui,
l'économiste Bernard Lietaer est l'un des rares
économistes à défendre la monnaie fondante. Il a
identifié trois périodes historiques durant lesquelles de
telles monnaies étaient en circulation: L'Égypte antique,
le moyen-âge européen du 10e au 13e siècle et suite
à la crise de 1929. Ces deux premières périodes
historiques ont été marquées par une grande
prospérité; la civilisation égyptienne a
perduré pendant 2000 ans, construit des centaines de pyramides
en faisant appel à de la main-d'œuvre libre; du 10e au 13e
siècle ont été construit un grand nombre de
cathédrales en Europe, les artisans des cathédrales
disposaient de plus de jours de congés que nous en disposons
aujourd'hui ... » |
« ... l'argent
ne devait être qu'un moyen d'échange ayant pour seule
couverture la confiance dans le travail et l'activité du peuple.
...
La
division du travail, la base même de notre existence est en jeu;
nous ferons donc la monnaie telle que la division du travail l'exige ... »
« ... ils
ne se sont jamais demandé quelle est la raison d'être de
l'argent, et ils ont ainsi, selon l'expression de Proudhon,
forgé « non la clef du marché, mais le verrou ......
Posséder
une pièce d'or est incontestablement bien plus agréable;
nous préférons que « les autres »
gardent les marchandises. Mais dans l'économie
générale, quels sont donc ces
« autres » ? ... »
« ... l'or
perdra (comme cela s'est déjà produit pour l'argent) le
droit d'être monnayé, et les pièces perdront le
privilège d'être un moyen légal de payement. Le
délai d'échange écoulé, les pièces
seront, suivant décret, refusées dans toutes les caisses
publiques ... »
....
|
- => dans wikipédia : => http://fr.wikipedia.org/wiki/Monnaie_complémentaire ou http://fr.wikipedia.org/wiki/Monnaie_complémentaire_Sol
- en anglais (chercher : "demurrage charges" / (Bernard Lietaer, un des concepteurs de la devise Euro ! ... cf http://submoon.freeshell.org/en/inter/lietaer.html )
=> http://www.transaction.net/money/cc/cc03.html#hand
- expérience allemande :
en Allemagne en 1930 : => http://fr.wikipedia.org/wiki/Wörgl
« ... La réussite de l’expérience de la monnaie locale wara à Schwanenkirchen inspira la commune autrichienne de Wörgl sous l’impulsion de son maire ... »
- expérience autrichienne : => http://fr.wikipedia.org/wiki/Wörgl
« ... Le
5 juillet 1932, le bourgmestre transforme la monnaie
régulière circulant à Wörgl en une monnaie
accélérée du type prôné par Silvio Gesell. ... »
- expériences françaises : => http://fr.wikisource.org/wiki/Silvio_Gesell_:_un_prédécesseur_de_Keynes
« ... Deux
expériences de monnaie fondante ont été
tentées en 1956 à Lignières-en-Berry (Cher) et en
1957 à Marens (Charente-Maritime) ... »
=> http://fr.ekopedia.org/Monnaie_fondante
chercher : « ... Jean Barral qui fut l’introducteur du franchisme en France est mort en prison ....
... expérience
initiée par un français, Georges Rosier, en 1958 à Porto Alegre où
furent mis en circulation les "Cautelas de Compra".... ... »
- ... en Argentine : => http://www.nouvellescles.com/article.php3?id_article=1366
« ... Ce
fut le cas des « réseaux de troc »
argentins, qui ont rapidement adopté un modèle de
« monnaie fondante ». ... - ...
en anglais : http://www.yesmagazine.org/issues/money-print-your-own/the-trouble-with-money
Bernard Lietaer :
(
http://submoon.freeshell.org/en/inter/lietaer.html)
Alors que les manuels d'économie prétendent que les gens
et les entreprises sont en compétition pour les marchés
et les ressources, j'affirme qu'en fait ils sont en compétition
pour l'argent – en se servant des marchés et des ressources pour
cela. Donc concevoir un nouveau système monétaire revient
vraiment à redéfinir le but qui sous-tend tout cet effort
humain.
...
Les technologies de l'information nous permettent d'atteindre une
très bonne croissance économique sans augmentation du
nombre d'emplois. Je crois que nous vivons aujourd'hui une des
dernières périodes dirigées par le travail. Comme
Jeremy Rifkin le défend dans son livre
The End of Work, il n'y aura plus d'emplois, même dans les "bons moments".
citation de Bertrand RUSSEL :
« ...
Si, à la fin de la guerre, l'organisation scientifique, qui
avait été créée pour libérer des
hommes pour le combat et le travail de munition, avait
été préservée, et si les heures de la
semaine avaient été diminuées par quatre, tout se
serait bien passé. Au lieu de cela le vieux chaos a
été rétabli; ceux à qui on demandait de
travailler ont dû travailler de longues heures, et le reste en a
été quitte pour se voir affamés par le
chômage. Pourquoi ? ... »
voir => http://okidor.free.fr/reflects/file/elogeDeLoisivete.pdf
( = traduction 'collaborative' )
|
Une
étude faite par la Fédération Internationale des
Travailleurs de la Métallurgie à Genève
prédit que dans les 10 prochaines années 2 ou 3 pour-cent
de la population mondiale sera à même de produire tout ce
dont nous avons besoin sur la planète. Même s'ils se
trompent d'un facteur 10, il restera la question de ce que feront les
autres 80% de l'humanité.
Ma prédiction est que
les devises locales seront un outil essentiel dans la construction
sociale du 21e siècle, ne serait-ce que pour la question de
l'emploi.
----------------------
... en plus de ces devises commerciales il y a maintenant plus de 4000
communautés dans le monde ayant lancé leur propre monnaie
à des fins sociales.
A titre d'exemple, il y a environ
300 ou 400 systèmes de devises privées au Japon pour
payer aux retraités les dépenses de soins non couvertes
par l'assurance santé nationale.
...
Un fait intéressant est qu'il y a une devise complémentaire,
le dollar temps, dont nous avons parlé plus tôt, qui est
officiellement exempt d'impôts aux Etats-Unis. C'est
utilisé exclusivement pour remédier à des
problèmes sociaux, et le Fisc a légiféré :
les systèmes de dollars temps ne sont pas imposables.
---------
des sondages ont été menés dans plusieurs pays
prouvant que c'est le cas. Les devises conventionnelles sont
construites pour créer de la compétition, et les devises
complémentaires sont construite pour promouvoir la
coopération, et il est important d'être conscient que les
deux peuvent être disponibles pour nos échanges
_ _ _
l'usage
exclusif dans une communauté d'une devise programmée pour
la compétition tend à être destructif. Ce n'est pas
une théorie. Nous avons vu cela se produire au niveau de tribus,
avec l'effondrement des sociétés traditionnelles. J'ai
moi-même vu un cas au Pérou, chez les Chipibos en
Amazonie. Cette tribu existait depuis des milliers d'années.
Quand ils ont commencé à utiliser la monnaie nationale
entre eux, la fabrique communautaire toute entière s'est
écroulée en l'espace de cinq ans.
La même
chose s'est produite ici au 19e siècle dans le nord-ouest des
Etats-Unis et au Canada, dans les sociétés
traditionnelles indigènes. Dès le moment où ils
ont commencé la monnaie de l'homme blanc entre eux, tout s'est
effondré
_ _ _
Je suis convaincu que la raison pour laquelle les systèmes
complémentaires se développent aujourd'hui est le bas
coût de l'informatique. Pensez-vous qu'American Airlines aurait
des coupons de fidélité s'ils avaient besoin d'une
armée de comptables pour mettre à jour vos
kilomètres ? Ce n'est pas un hasard si 95% de la monnaie
complémentaire à but social est électronique.
_ _ _
Il existe même déjà différents logiciels gratuits disponibles pour cela (ndt :
Cyclos par
exemple). L'un d'eux est consacré à la gestion d'un SEL,
Système d'Echange Local (LETS, Local Exchange Trading System).
Un autre permet la mise en place d'un système de dollars temps.
Nous sommes en train de créer une fondation à but non
lucratif à Boulder, l'Access Foundation, dont l'objectif est de
fournir des informations indépendantes sur tous les
différents systèmes de monnaies complémentaires
disponibles dans le monde, et sur le site il sera possible de
télecharger les logiciels correspondants. Le site (
www.accessfoundation.org)
Si vous n'aimez pas la qualité de la pluie vous n'y pouvez pas
grand chose. Si vous n'aimez pas votre système monétaire
vous pouvez peut-être faire quelque chose.
Supposez qu'un
Martien atterrisse à Denver, dans un ghetto. Il voit que les
maisons ne sont pas entretenues, les enfants ne sont pas
éduqués, les retraités sont en difficulté,
les arbres meurent. Il voit toutes ces choses, et découvre en
même temps qu'il y a des gens et des organisations
équipés et prêts à résoudre tous ces
problèmes. Donc le Martien demande "Qu'est-ce que vous attendez
?" La réponse : "Nous attendons de l'argent." "C'est quoi
l'argent ?" demande le Martien. "C'est un accord dans une
communauté d'utiliser quelque chose comme moyen
d'échange." Ne pensez-vous pas que le Martien repartira de notre
planète avec le sentiment qu'il n'y a pas de vie intelligente
ici ?
....
Autres pistes de réflexion :
_____________________
Saura-t-on dépasser le clanisme
des économistes qui croient devoir opter de façon binaire
entre ces deux paradigmes ? :
- un Monde vu comme un gâteau à se partager. Avec
des ressources limitées, non renouvelables, vouées
à être un jour épuisées.
- un univers nourricier providentiel - indestructible - , toujours enclin à assurer le
rôle d'une mère Nature avec ses enfants, pour peu
qu'ils sachent jouer au "gagnant-gagnant".
Le dialogue de sourds entre adeptes de
la "croissanse" à tous crins, et partisans d'une
"décroissance", n'est pas persuasif !
Pourrait-on, au minimum, essayer de le pas réduire ce mot de
"décroissance" à la traduction perfide que ses détracteurs peu inspirés
en font trop souvent ?
La citation suivante pourrait recadrer ceux qui feraient plus que semblant de ne pas entrevoir le sens de ce concept :
"frugalité
conviviale" .... la légitimité de l'expansion
industrielle et économique peut devenir folle à un
certain moment
Lorsqu'elle devient une course en avant qui n'a plus ni finalité autre
qu'elle-même, qui n'est plus au service de l'homme mais qui crée une
société où c'est l'Homme qui est au service de l'économie; lorsqu'elle
nous fait monter à bord ... d'un bolide qui va toujours plus vite - on
ne sait pas où -, et qui n'a ni frein, ni marche arrière, il est quand
même temps de réfléchir et de décélérer .... c à d : recycler plus
intensivement, arrêter les gaspillages, éviter l'obsolescence
programmée des produits, relocaliser dans la mesure du possible la
production, relancer la vie locale, y compris sous ses formes
démocratique et participative, c'est essayer de trouver un autre mode de société ...
.... il ne faut pas se voiler les yeux, nous sommes devant des échéances très fortes ...
=>
http://www.dailymotion.com/video/x5yqd1_alain-de-benoist-demain-la-decroiss_news
En attendant, et tant qu'une majorité absolue ne peut être
incontestablement constatée en faveur de l'un de ces deux présupposés,
est-il honnête d'engager l'avenir de l'humanité en ne se basant que sur
un seul de ces postulats ?
N'est-il pas indispensable, pour rester honnête, de prendre en compte
le fait que le consensus citoyen que représente chaque monnaie reflète
de façon étroite notre vision du monde ?
_______________________________
à voir : une suggestion de "dividende universel =>
http://www.trazibule.fr/solution.php
_______________________________
« ... À la réflexion, il apparaît donc que les
économistes des deux obédiences
ont succombé au
pire fétichisme économique, le fétichisme de la
monnaie ... »
>>> citation de Georgescu-Roegen <<<
...