=> parce que, comme tous les
autres salariés
français, ils peuvent se demander comment tournent les
choses
quand une grande industrie de chez nous est rachetée par
l'étranger. Quel salarié peut être
certain que ça ne lui
pend pas au nez, de passer
sous la coupe de la hiérachie
industrielle d'un pays émergeant ?
Aujourd'hui l'Inde, demain très probablement la Chine ... (
seuls les vrais paranos ne veulent craindre qu'une invasion militaire -
qu'ils se rassurent : avons-nous nous-mêmes
intérêt à envahir militairement les
pays dont nous exploitons la main d'oeuvre ? ... )
Manifestation des licenciés
coréens de Lafarge mercredi à Paris
(lundi 29
octobre 2007 ): ... en utilisant la sous-traitance,
Lafarge licencie ceux qui se défendent et montent des
syndicats ...
Ne serait-il pas avisé de suivre de
près la
façon dont notre gouvernement actuel prépare le
terrrain
aux employeurs qui nous founirons nos emplois de demain ?
( La politique française
de baisse de charges et d'aide aux employeurs,
couplée à une
pédagogie de la "valeur travail"
à l'adresse des tâcherons français
serait-elle un
signe d'ami à
l'attention des investisseurs étrangers ?
... pour
arranger les affaires de qui ?)
Ci-après quelques infos recueillies rapidement sur internet
...
[ et parfois commentées en vert ]
_________________________________
Le groupe ArcelorMittal est né de la
fusion d'Arcelor et de Mittal Steel
en 2006. ArcelorMittal est le numéro un mondial de la
sidérurgie, avec
320 000 employés dans plus de 60 pays. La
société réunit le premier et
le deuxième producteurs d'acier du monde, Arcelor et Mittal
Steel.
ArcelorMittal est dirigé par Lakshmi Mittal.
____________________________ Mittal,
le grand gentil loup social
" ... Dans les quatre
pays où nous avons
observé l'effet Mittal, les rachats
d'usines se sont à chaque fois accompagnés d'un
redressement financier
et d'une relance de la production. Avec une règle d'or :
si
les profits
sont au rendez-vous, la politique sociale est
délocalisée au niveau de
chaque entreprise. A elle de l'adapter en fonction de ses
exigences et
des besoins locaux. ..."
" ...Depuis l'arrivée de Mittal Steel à
Gandrange, assure-t-il,
« on voit
une large ouverture au dialogue et un vrai souci des hommes et de
l'environnement » ![ !! ]
Alors que la direction de l'entreprise se
perd dans
des explications alambiquées sur la «
méthode Mittal », Gérard
Lopparelli, lui, lève en quelques mots les
soupçons
de dumping social
qui pèsent contre le groupe de Lakshmi Mittal. «
Les sidérurgistes de
Gandrange ont le même statut que ceux d'Arcelor »,
insiste-t-il. Ils
ont conservé les conventions collectives, les conventions
sociales, ont
négocié les trente-cinq heures sans perte de
salaire ni d'emplois. De
plus, « les mesures d'hygiène et de
sécurité ont été
renforcées », le
budget du comité d'entreprise s'est accru de 55 000 euros
par an et,
l'année dernière, la moitié du
personnel - en priorité les jeunes - a
reçu une augmentation mensuelle de 150 à 200
euros. « Du jamais-vu dans
l'histoire de l'entreprise », se félicite
Gérard Lopparelli. ..."
"... Leurs collègues d'Inland, l'aciérie
historique de Chicago, s'emploient
à les rassurer : depuis 1998, Mittal a redressé
leur entreprise, et
elle a renoué avec les profits en 2004. « Mittal
s'est toujours montré
un patron socialement responsable », témoigne avec
enthousiasme Tom
Hargrove, du syndicat United Steelworkers. ..."
[
Si Mittal s'en sort mieux qu'Arcelor autant dans le
domaine financier que sous l'aspect social, avec le même
personnel ,
nos excellentes directions frnçaises n'auraient
elles pas des questions à se poser ?
avant de faire la leçon aux petits
Français sur la "valeur
travail" !! ... ]
[
Dans quatre matins les petits Français vont souhaiter travailler
sous les ordres d'Indiens, voire de patrons asiatiques (y compris
Chinois) : en pouvant raisonnablement
espérer être beaucoup mieux lotis dans ce cas que
sous la coupe de certains Français ! ]
" Les candidats au départ volontaire
devront avoir travaillé entre 27 et
32 ans, ils bénéficient d’une prime de 60 millions de
centimes, d’une
augmentation de salaire de l’ordre de 40% sur les 5
dernières années en
plus d’une indemnisation de départ
équivalente à 11 mois de salaire.
Nous
insistons ici sur le fait que les 1400 travailleurs qui se sont
inscrits, sont tous volontaires, d’ailleurs, il y en a qui
remplissent
les conditions et qui ne sont pas partis. "
[ les informaticiens français
déclassés pour avoir osé gagner un
procès aux prud'hommes ne risquent pas d'obtenir des
dédommagements aussi mirifiques : on paiera plutôt des
"accompagnateurs de recherche d'emploi",
spécialisés en radiation des droits ASS ou RMI
pour leur apprendre à "rebondir"
dans le balayage des feuilles mortes ! ... et pour "tourner la page !" ]
....
" Ce sera à l’avantage de
l’employeur puisque les charges sociales seront
réduites (nouvelles jeunes recrues, donc pas
d’indemnités d’expérience
professionnelle, pas d’allocations familiales etc.) "
... un complexe comme celui de Annaba qui a une
capacité théorique de
production de 2 millions de tonnes devra réellement les
réaliser et ce
en développant un programme d’investissement, en améliorant les
conditions de travail et en recrutant une main-d’oeuvre qualifiée. ...
[ est-ce que la main d'oeuvre
préparée par les ANPE et consors,
- qualifiée uniquement en rédaction de
CV et lettres de candidatures -
intéresse Annaba ? ]
________________________________________ Contrôle total chez Mittal
:
http://blog.cadremploi.fr/info-emploi/cadremploi/entry/controle-total-chez-mittal
...
"Mais
là où les représentants du personnel
ont plus que tiqué, c’est en
lisant d’autres paragraphes du texte. Ils indiquent aux
membres du
personnel qu’ils ne peuvent recevoir ou offrir des
présents de valeur à
des fonctionnaires. Fâcheux pour ceux qui ont
épousé, ou souhaitentcourtiser une ou un agent
de la fonction publique. [ sic !
On
croit rêver en lisant ça ! Non, non ! je
ne l'ai pas inventé : cliquez sur le lien ! ]
Pire
encore. Un article va plus loin en stipulant que tout
salarié de Mittal
souhaitant accéder à une activité
élective de nature politique doit en
informer son supérieur. Ce qui va à
l’encontre de tous les textes de
lois européennes. "