page 83 : S'il est faux de dire que les jeunes ne sont plus informés et ne s'intéressent plus à la politique, leur capacité à infléchir les décisions est on ne peut plus étriquée. En dehors des syndicats d'étudiants et de ce qui reste des jeunesses des grans partis politiques, les jeunes de moins de 45 ans sont à peu près absents des débats constitutionnels qui portent sur les orientations à long terme, alors qu'ils en assumeront toutes les conséquences.

page 84 : ... les jeunes ne semblent pas prêts à participer à une profonde remise en cause du régime politique, même s'ils auraient de très bonnes raisons de le faire. C'est en réalité lorsque les séniors des classes moyennes prennent conscience du sort de leur progéniture, que l'échec d'une vie de croyance dans le progrès risque de déstabiliser durablement les représentations politiques.

page 87 : Les classes moyennes sans projet [ chapitre ]
D'une façon générale, les faibles croissances du pouvoir d'achat ont profité pour l'essentiel aux plus riches en patrimoine , d'une part, et aux groupes sociaux les plus en difficulté, de l'autre.
// ... les revenus les plus intermédiaires, et avant tout ceux pour qui la ressource essentielle est le travail salarié, connaissent une quasi stagnation.

page 95 : [les classes moyennes de 1968 ] ... Elles ne veulent pas voir d'inégalité lorsqu'elles regardent au-dessus, mais elles font peser cette même hiérarchie dès qu'elle regardent en-dessous.

page 100 : En définitive, la crise actuelle des classes moyennes n'est pas simplement une panne de projet pour le reste de la société, c'est aussi le fait que le reste de la société, maintenant, le sait .