Répondre par une note de -5 à +5 selon que vous estimez plutôt fausse ou plutôt vraie cette allégation ! ... L'Histoire nous dira alors ... dans quelque temps, s'il faut réviser ce théorème du jury de Condorcet : => http://www.raison-publique.fr/article311.html
Answer #1
by YaPouce - visitor 22/03/2011 @ 18:55
Amusant, mais pas drôle pour des drôles qui n'ont plus envie de jouer : ceux qui sont payés sans compter pour prétendre décider de tout pour tout le monde sont les premiers à fustiger la 'prétention' des blogueurs qui font l'effort gratuit d'exposer à la critique publique le témoignage de leurs humbles convictions concernant seulement les sujets qui les concernent le plus ! Un blog, parmi des millions d'autres blogs, ne saurait imaginer l'idée de vouloir faire de la propagande; mais peut-on en dire autant d'un Journal, d'une conférence de Presse, d'une interview ministérielle lénifiante, ou d'un discours présidentiel ? ...
Devant le spectacle du Monde actuel, et devant les incohérences vécues, les petits mômes, les "drôles", les gamins d'aujourd'hui ne savent plus jouer : ils se réfugient devant ces jeux vidéo qu'on leur vend le plus cher possible pour tromper un "je m'ennuie" qui n'existait pas naguère, au bon vieux temps des épées en bois et des poupées en chiffon. Devant les discours infantilisants et les procédés réthoriques boiteux de nos Excellences estampillées par la République, quelques vrais adultes osent l'ironie de prendre au mot (sous-entendu) leurs donneurs de leçons en jouant le rôle qu'on leur a assigné : ils se mettent dans la peau du drôle et essayent de retrouver cette "vérité qui sort de la bouche des enfants" ( de là à se mettre à programmer en gam1 ... ) Mais dès qu'ils se mettent, comme dans les cours de récréation, à crier « Y'a pouce ! Je joue plus » , lorsque qu'à force d'avoir été mis au piquet ( au chômage), leurs critiques se font plus acerbes, et leurs démotivations plus réelles et impératives, on se dépêche de les cataloguer comme des Don Quichotte, des défaitistes, des rêveurs ... ou pire.
Pourtant, aujourd'hui-même, avec les atermoiements liés aux interventions en Libye , le Monde entier est en train de découvrir, avec une acuité d'une intensité toute nouvelle, à quel point le temps de la réflexion longue, de la capacité à s'entendre pour 'refaire le Monde', pour consolider de vraies ententes pas trop versatiles, fondées sur des valeurs mûrement débattues et largement comprises, des consensus notoirement validés, à quel point le temps de la réflexion profonde est au moins aussi déterminant et indispensable que la force de frappe !
Il est clair que tout le retour d'expérience - humain autant que technique- accumulé par plusieurs promotions d'ingénieurs/tâcherons, ne pèse pas lourd comparé à la simple phrase par laquelle un énarque se permet de liquider, en faveur d'un constructeur étranger quelconque, toute une branche industrielle pour un franc symbolique ... Pourtant, n'importe lequel des informaticiens que l'on a ensuite voulu faire "réinsérer" par des spécialistes professionnels du "rebondir" ... sait par expérience que le moindre des logiciels n'est jamais l'oeuvre d'un seul. Seuls des ignares (ou des commerciaux ) peuvent croire au mythe des "petits génies de l'informatique". Celles et ceux dont on voudrait re-programmer la profession encore plus facilement qu'on change une roue de brouette ou qu'on télécharge une nouvelle version de Windows, ont sans doute acquis, consciemment ou non, une avancée CULTURELLE , bien plus que technique qui s'impose à eux bien plus naturellement qu'à un artiste ou à un énarque : ils ne pourront définitivement plus jamais se croire l'auteur essentiel d'une oeuvre quelconque, et comprennent intuituivement, autant que par la raison et la théorie des statistiques, la notion d'intelligence collective ! ( Même les illustres pionniers inconnus dont, forcément, beaucoup sont encore vivants, qui ont programmé les premiers 'logiciels' en soudant à la main des boucles de courant, ont sans doute été aussi indispensables et valeureux que les grands théoriciens de l'informatique actuelle ... ) . Tout ça pour dire que le moindre des hommes-variable-d'ajustement des 'programmes politiques' de nos énarques n'aurait jamais été admis à l'embauche s'il avait eu tendance à se lancer dans l'action de la programmation avant de réfléchir et de se concerter avec un maximum de collaborateurs internes ou externes à l'entreprise ...
C'est pourtant censé être une évidence. Tous nos dirigeants réciteront la citation : "gouverner c'est prévoir" - comme si le seul fait de parler avait valeur de bilan de leurs actions passées. (- plus que les bilans financiers, de l'emploi , ou de la stabilité sociale et internationale : constatables par tous ) Ils continueront illico à intensifier les programmes nucléaires, les ventes d'armes, les accords diplomatiques ou industriels secrets, dans le dos des électeurs ... pour nous mettre au pied du mur, devant le fait accomppli, quand il faudra accepter courageusement un état d'urgence pour encaisser un désastre nucléaire, une guerre ou tout autre événement inespéré pour eux tant ils viendra à point nommé pour leur permettre de nous démontrer leur capacité à gérer l'urgence !
...
Pour dérider le propos, en guise de conclusion, osons cette contre-pett&rie du fêtard madrilène : " La fète à Madrid ? - les madrilènes la dansent; quand les ladres y mènent la danse !"
"just a dreamer" ?
Answer #2
by YaK - visitor 03/04/2011 @ 18:57
répondre aux questions non posées : défi de la démocratie ! Gageons que Condorcet n'avait pas cherché à mettre la démocratie en équations - ses théorèmes sont certes bienvenus, et il est bon de savoir préciser qu'en veillant à certains principes, on peut arriver à faire germer des graines au printemps ... Mais le vote (qui n'est pas la démocratie - en tous cas, surtout pas une condition suffisante ! ) ne sert qu'à répondre à une question déjà posée. Quand on constate que la démocratie reste à inventer, on se doute bien que le processus de création souhaitable ne pourra se résumer à la meilleure résolution possible de problèmes ... posés par qui ? et comment ? Ce ne sont pas celles et ceux qui attendent qu'on les interroge qui pourront mettre en place les nouvelles constitutions souhaitées par les révolutions actuelles dans le monde arabe ! ... Ne faudrait-il pas un maximum de citoyens assez prétentieux pour oser proposer les idées qu'on ne leur a pas suggérées ?
un tel truc ne peut être conçu de A à Z par un seul, pas plus que par un groupe restreint ( penser à un certain projet de constitution pour l'Europe ...) mais faut-il demander à la foule d'avoir la fausse modestie d'attendre qu'une célébrité ne se décide à prendre les choses en main ... et qu'un lobby journalistique invente des résultats de sondage pour faire accroire au plus grand nombre que la majorité souhaite la candidature du poulain que les beaux parleurs ont désigné entre eux ? ...
Mr Hulot attendu comme le Messie ?
Answer #3
by D_Risions - visitor 31/05/2011 @ 17:33
comment faut-il l'exprimer ? ( ou le compter en bilans économiques ? taux de chômage ? études savantes et ethnographiques des "faiblesses" du bas peuple ? Classements internationaux des diplômes, des mérites, du savoir, des richesses matérielles ... taux de suicides ? )
Qui ose encore avoir la prétention de croire ses compatriotes prétentieux - ou idiots - peut-il sans ridicule prononcer le mot démocratie ?
Ce qui pourrait faire la puissance d'une vraie démocratie, c'est que les évidences (cf sens anglais) ne sont pas les mêmes pour tout le monde ... c'est que tout le monde n'ait pas compris la même chose (tant mieux !!) mais reste curieux du regard de l'autre et conscient de l'enrichissement mutuel que peut apporter la confrontation des "points de vue" ... ( cf théorème de Condorcet : - expérience de l'évaluation du nombre de bonbons dans un bocal - ou approche intuitive de J.J. Rousseau ...) Quant à évoquer une autre valeur, la plus essentielle, le sens du Mystère peut-il se jauger, se peser avec des balances ?