Honte aux chercheurs de l'EHESS et à leur
by HonteAuxCollabos - visitor 08/10/2009 @ 18:30
Honte aux chercheurs de l'EHESS et à leur "directeur d'études" Eric Maurin !
Comment l'ont-il recruté ? En première page de "Le Monde", du 8 octobre 2009, on apprend que ( idem sur Internet!) :
Dixit...
... le nombre de salariés ayant perdu un emploi stable dans les 12 derniers mois est, par exemple, de l'ordre de 300 000 personnes. Sur un plan personnel et familial, ces licenciements représentent un drame, mais ils ne concernent cependant qu'une toute petite fraction de la société, à peine (*)1 % de la population active totale. L'immense majorité des Français reste en fait à l'abri de la déchéance sociale.
ne faut-il pas comprendre alors que cela veut dire qu'il n'y a que très peu d'emplois stables en France ? (en dehors des statuts privilégiés du public)
à part les planqués de "La fonction publique ... à l'abri des risques de déclassement"ou de son centre de "Recherches", ce Monsieur ne devrait-il pas s'inquiéter de savoir quel pourcentage des Français connaissent : - une autre réalité que celle à laquelle il rêve, - et une autre façon façon de compter !
Déjà, au sein même de notre élite nationale, les chiffres d'experts supposés le contredisent :
Selon France24 http://www.france24.com/fr/crise-2009-chomage-par-pays#
Dixit...
données mai 2009 : France _ chômeurs _ 2 705 000 = 9,3 % de la population active
.. Après deux années de baisse, le taux de chômage au sens du BIT est reparti à la hausse dès le printemps de l’année 2008 Il a atteint 7,6 % pour la France métropolitaine en fin d’année, soit 2,1 millions de personnes. ...
Mais au-delà des chiffres c'est le culot de ce tour de passe-passe qui constitue une insulte à tous nos compatriotes ... et une honte pour cette Ecole des "Hautes Etudes", qui déteint sur l'honneur de la France :
"le nombre de salariés ayant perdu un emploi stable dans les 12 derniers mois" est assimilé ... au total des déclassés en France !
Qui aurait envie de perdre davantage de son temps libre à lire les billevesées d'un planqué ? Quel mérite ! : publier pour chercher à justifier son job; tout en jouant sur son titre pour impressionner les consommateurs crédules de propagande lénifiante - et engranger des droits d'auteur en prime, en professant un négationnisme de la réalité vécue par une proportion grandissante de ses compatriotes ! ____ Si on cherche à peine à croiser l'information, on trouve immédiatement un contradicteur chez le premier venu : Le Canard Enchaîné du 7 oct. 2009, page 5 :
Dixit...
" Lettre au nouveau chômeur " ... 1000 chômeurs de plus par jour ... 500 000 emplois détruits en un an , c'est du jamais vu depuis la 2e guerre mondiale. .... [chômeurs] N'allez surtout pas ... vous mettre à suivre la "mode du suicide", ça serait inutile et de mauvais goût. ... la France ne compte pas moins de 3 923 000 sans-emploi. ... en comptant les RMI-RSA, jeunes de moins de 25 ans compris ... vous êtes plus de 5 millions ! ...
« ... il confirme que, depuis un demi-siècle, les politiques privilégient "la protection de ceux qui ont un emploi plutôt que le soutien de ceux qui n'en ont pas" »
[ ou plus ! ]
Beau lapsus : (1) "la protection de ceux " ... (2) "le soutien de ceux" :
ceux qui n'ont pas ou plus d'emploi demandent-ils par hasard à être soutenus plus qu'à pouvoir participer décemment à la vie sociale ? Au sein d'un même pays, il s'agirait d'en prétéger certains, d'en soutenir d'autres ? au lieu de protéger ou de soutenir l'emploi !
Dixit...
Peur "exagérée" du déclassement
? Qu'est ce donc que cette révision (ou redéfinition) du chômage et que cette notion faussement intuitive d' "emploi stable" ? Ne peut-on pas être déclassé dans un emploi stable ? Comment n'avoir pratiquement que des emplois "stables" dans un pays où sur moins de 30 millions d'actifs, on arrive déjà à 5 millions d'exclus ... Ceci n'étant qu'un début puisque le rytmme des "dépots de bilan + délocalisations + transfert de savoir faire hors de frontières" ne faiblit pas !
(au passage : Le Monde -du 7 oct. 2009 - déplore :
Dixit...
"Vers un retour de la croissance sans création d'emploi ? ... Aux Etats-Unis ... malgré le retour de la croissance, le chômage resterait durablement élevé, autour de 8% contre moins de 5% avant la crise (et sans hausse des salaires) ..."
8% de chômage c'est grave aux EU , mais 9,3% ça baigne pour la France ? Cocorico ! )
A moins que les témoins de la vidéo 'souffrance au travail ' ne soient de talentueux comédiens, il semblerait bien que ceux qui craquent risquent bien d'être en fait ceux qui osent le plus réagir ... Un certain général Aussaresse avait révélé la méthode du Pouvoir pour mater la rébellion : écarter à tout prix le petit pourcentage de tous ceux qui osent regimber ! ... Nos Godillots veulent-ils encore appliquer sagement la leçon ? Trop facile la réaction : ils vont répondre que cela n'a rien à voir, que les exclus du boulot ne sont pas torturés, et qu'on les aide à survivre grace au RSA ... Savent-ils réfléchir ? observer ? constater ? : En écrémant celles et ceux qui osent faire preuve d'esprit critique, à quels résultats économique en sommes-nous ? - vers quels résultats allons-nous ? En terme de fermeture d'entreprises, de délocalisations et de savoir-faire rachetés par la concurence étrangère avec la bénédiction des élus du moment, - en terme de dette nationale et de déficit national ?
Dixit...
("... Une hausse de 51,9% du nombre de liquidations judiciaires ... a été enregistrée sur les 6 premiers mois de 2009 ...")
Le rôle d'une République dite "démocratique" est-il de distribuer ou conforter des statuts, au lieu d'assurer la justice sociale ?
Answer #2
by NoFutur - visitor 09/10/2009 @ 14:44
maltraitance en maison de retraite
Dixit...
"Les employés des Colombes, la maison de retraite de Bayonne fermée lundi pour maltraitance ... ... [une employée] assure avoir vu la directrice fraper avec les poings une vieille femme sous la douche. Mais les autres évoquent plutôt des "gestes brutaux" et des "bousculades" que des coups ... .. Mais pourquoi n'avoir rien dit avant ? _"On avait peur de perdre notre emploi" répondent-elles d'une seule voix ...
Mais c'est pas tout ; pire :
Dixit...
... Hier, certaines familles sont spontanément venues apporter leur soutien à la directrice .... Comme cette femme [qui] " a toujours une profonde estime pour Mme Moreau [la directrice]" et [qui] "a comprend qu'il lui arrive de péter les plombs" ...
voir : Libération du 9/oct/2009 page 10
C'est la loi du marché : la directrice, autant que ses clients ( enfants qui veulent se débarrasser de leurs vieux ) ... a intérêt a avoir peu de personnel, bien docile ... et à faire passer les "fortes têtes" pour des affabulateurs ... ou autres détraqués atteints de faiblesse psychologiques ...
Pour ne pas "exagérer" les risques de déclassement, dans quelle société voulons-nous vivre ?
Answer #3
by servilitePunie - visitor 09/10/2009 @ 16:50
Licenciée pour une bouchée de pain et une boulette de viande
Dixit...
" ... Secrétaire de direction, elle a renoncé à sa pause déjeuner pour préparer un buffet à son chef et à ses invités. Quand son estomac commence à gargouiller, elle ne résiste pas à la tentation de se concocter un encas, en grapillant quelques restes abandonnés par les convives ..." ... "En février les syndicats et une partie de la classe politique avaient déjà dénoncé "une injustice de classe" après le licenciement d'une caissière accusée d'avoir détourné 2 bons d'une valeur d'un euro trente ..."
: voir l'hypocrite "Le Figaro" du 8 oct.2009, page 1 : "histoire du jour"
Encore un fait d'actualité pour illustrer la peur "excessive" du déclassement ! ( Effectivement quand on part d'une si basse sous-caste de salariés ! ... Pourtant on peut être assurés que ces salariées, comme celle de la maison de retraite, apprendront au Pôle Emploi qu'elles devraient "tourner la page","faire le deuil", ... que, dès qu'elle auront trouvé un employeur honnête , elles devront ne pas avoir "peur" du déclassement (*) ...)
Post scriptum : (*) : en effet, ceux qui auront quand-même lu la suite de l'article du "Le Monde" du 8 oct.2009 - page 11, n'auront pas peur de la confusion, car ils auront noté l'appréciation de Parisot :
Dixit...
« ... le livre insiste sur le grave danger du déclassement que courent des jeunes sans diplôme »
Au moins, Elle, elle admet « l'angoisse des retraites »
Autres remarques : * quand notre chercheur déclare :
« ... en 2008, le chômage parmi les diplômés du supérieur est inférieur à 10%. Pour les non-diplômés, il monte à 50 % ..»
a-t-il bien conscience de ceci ? Si jamais le déclassement est plus effectif et réel qu'il ne l'a calculé, alors le pourcentage des déclassés est automatiquement déporté de la catégorie du "haut" à celle du "bas". Ce qui peut faire illusion à ceux qui se contentent de voir les choses de Haut ! ( Autrement dit : peut-on être bien sûr que tous RMIstes et chômeurs exclus de son évaluation des déclassés n'ont pas été automatiqement considérés comme des "non-diplômés" ? )
* Xavier Bertrand, fidèle à lui-même ne nous surprend pas. Il parle de : « Mobilité contre précarité » ... d'un « droit du travail hyperprotecteur» ... « nous en appelons à une société de mobilité et d'égalité des chances ... de "formation tout au long de la vie" [ cette tarte à la crême tout on parle depuis des lustres et dont personne ne connaît encore la couleur ] ... de « seconde chance » ...
* Manuel Vals : « ... une société à double vitesse se concrétise » [ on avait bien besoin de tous ces experts pour s'en rendre compte ! ] il voudrait : « Une société protectrice mais polarisée ou bien une société apaisée et flexible » [ on comprend que c'est un politicard : choisissez, de façon binaire entre A et B. Ceux qui ne "choisissent" pas seront déclassés au rang d'emmerdeurs, les autres verront bien ce qu'on leur servira ! ] ... « offrir aux plus fragiles » ... [ sous-entendu : il n'est pas fragile, Lui, pour avoir encore des trucs à offrir quand les caisses de l'Etat sont vides et percées ! ] etc ...
Ohé les planqués, et si vous veniez vivre dans notre vrai monde au lieu de tous vos beaux discours !
Nos ANPE (ou Pôle Emploi), "grandes créatrices d'emplois" dévoreuses de personnels voués à la reconquête des malheureux : jetés dans la masse "des laissés pour compte" - toutes reconnaissances confondues ! - c'est la solidarité que l'on a bafouée ! Qui a décidé la destruction d'un certain modèle, ayant réussi à intégrer une certaine homogénéité dans les grandes industries ? Ce n'est pas un monopole d'Etat qui va pouvoir rétablir toutes les avancées que nos grandes entreprises avaient su mettre en place. L'intégration du travail, à partir de la coopération des divers corps de métiers, et des compétences mutuelles à coordonner, donnait à la France une assurance positive, performante, encourageante et évolutive. Qui a mis fin à cette ouverture vers plus de réflexions collectives et diverses, à partager pour mieux se comprendre ? Faut-il maintenant des guerres, des grèves, des mécontents ?
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autre vidéo ( certains témoignages sont plus anciens peut-être ... mais justement : qui osera encore dire "ça se saurait " ? ) : ___