Pour ne pas m'étendre davantage sur le sujet je dirai qu'à mes yeux, la question du syndicalisme obligatoire n'a pas été posée ... tout simplement parce qu'il apparaît évident pour tout le monde que ce serait un principe liberticide et anti-démocratique.
Peut-on obliger quelqu'un à adhérer à un syndicat si aucun ne lui convient ?
D'où ma profonde stupéfaction, lorsque je constate l'incohérence de ceux qui ne demandent que l'obligation au vote citoyen ! (Au passage : ayons conscience de ce que l'obligation tue la vertu !)
Toutefois, si le principe du syndicalisme obligatoire, dans les conditions actuelles, paraît pervers, je ne m'arrêterai pas là dans cette réflexion.
Il reste tout à fait juste que le Français qui n'a pas voté ait tout de même droit, autant que tous ses concitoyens, au bénéfice des services de la République.
Parallèlement, le salarié qui, moralement, ou à cause de contraintes insidieuses , ne peut pas se permettre d'adhérer à un des syndicats existants, devrait pouvoir tout de même bénéficier d'un mécanisme tiers (autre que les prud'hommes) qui accompagne les échanges employé-employeur tout au long de sa vie citoyenne.
D'où la suggestion suivante :
nous avons aujourd'hui, (et semble-t-il pour longtemps encore ...), un volant suffisant de chômeurs, voire de retraités de bonne volonté dans notre pays.
Plutôt que de vouloir à tout prix occuper les chômeurs grâce à des « revenus d'activité » ou à des « emplois de services » pour lesquels ils n'ont pas forcément de réelle motivations, ne pourrait-on pas reconnaître des structures officielles, spécialisées par professions, et ouvertes aux bonnes volontés disponibles ( chômeurs, 'jeunes' retraités ) qui rempliraient pour le pays le rôle de « syndicats par défaut ».
Le terme « syndicat par défaut » se veut évocateur, mais je le précise :
La loi pourrait obliger à ce que tout salarié soit obligatoirement suivi
par un syndicat traditionnel (librement choisi, sans obligation – comme aujourd'hui)
ou par un « syndicat par défaut », tiré au sort parmi les structures évoquées, compatibles avec le métier du salarié et parmi celles qui lui seraient le plus accessibles.
Les « syndicats par défaut » pourraient avoir des rapports privilégiés avec les RG (Renseignements Généraux) ... qui veilleraient à ce que les éventuelles subventions accordées ne soient pas gaspillées ....
Chers internautes, je vous laisse imaginer la suite,
mais n'hésitez-pas à me faire part de vos réactions.
le travailleur se perçoit [...] comme un véritable sujet du travail, doué d'initiative propre