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Forum - Topic #85

Topic #85 - Le travail du consommateur De McDo à eBay de Marie-Anne Dujarier
- by le_chi 16/10/2008 @ 11:29

Le travail du consommateur : De McDo à eBay
comment nous coproduisons ce que nous achetons

Editeur : Editions La Découverte / Collection : Cahiers libres

Marie-Anne Dujarier est sociologue du travail et des organisations, maître de conférences à l’université Paris III-Sorbonne nouvelle et à l’École polytechnique et chercheure au Laboratoire interdisciplinaire pour la sociologie économique (CNAM-CNRS). Elle a notamment publié L’Idéal au travail (PUF, 2006).

Présentation de l'éditeur :

Dixit...

... l'auteure identifie trois formes de mise au travail du consommateur : l'externalisation de tâches simplifiées, la captation de productions bénévoles, et la délégation du travail d'organisation ..

Dixit...

... self-service ...

Dixit...

... le consommateur se fait tour à tour concepteur, marketeur, prescripteur, publicitaire, producteur, réparateur, formateur et même manager ...

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Voilà donc qui devrait faire réfléchir tous les apôtres du "logiciel libre" tel qu'il se manigance actuellement ! ...
En fait seul un petit pourcentage de 'geeks' orientent, produisent ou améliorent effectivement des lignes de code. Qui sont-ils France ? ...
Cette "mise au travail du consommateur" séduit ceux qui trouvent à bon compte le prétexte pour capter un public de pigeons bénévoles ...
Bien sûr que faire des rapports de bogues, vendre des T-shirt Linux, adopter Open Office, expliquer le mode d'emploi d'un système d'exploitation gratuit ... ça rend service et ça donne du poids aux leaders du logiciel "libre" ...
Mais la "mise au travail du consommateur" , sans incitation forte à dépasser le rôle de consommateur est-elle pour autant un gage de liberté ?
Cette "mise au travail" est-elle rétribuée à son juste prix ?
Les techniciens qui croient réinventer le dumping en l'appliquant directement à leur capacité de labeur, sont-ils plus malins que les vieux loups de la spéculation ?
Les grands spéculateurs du business mondial ne sont-ils pas, au final, les grands gagnants de cette servitude volontaire ? On y incite ceux qui ne seront jamais reconnus que comme des consommateurs ... et qui oublient trop souvent de se demander quelles sont leurs propres aspirations.
Les spéculateurs ont donc de moins en moins de "travail" et de compétences à mettre en oeuvre. Ne se voient-ils pas récompensés par tous les biais possibles, (malgré ou même grâce au Krach financier ... ) tandis que les bénévoles voient diminuer leur pouvoir d'achat, la reconnaissance de leurs efforts, et le temps, les moyens (chômage) de subvenir à leurs besoins élémentaires ?
Au final, il restera au consommateur-concepteur-marketeur-prescripteur-publicitaire-producteur-réparateur-formateur-manager à quémander un "emploi raisonnable" !

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