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Rêves Sino-Américains contre culture Française, voire Européenne ? - par FrancPekinMoyen le 16/02/2009 @ 23:37

Rêves Sino-Américains contre culture Française, voire Européenne ?

Newsweek February 16, 2009
en Une : "We are all socialists now / The perils and promise of the new era of big government "
[ = > Inpact culturel !! ]

voici la traduction de quelques fragments de cet article très instructif, autant sur le fond (d'une analyse sans doute très juste), que sur la forme ( c'est à dire, peut-être, une propagande subtile à plusieurs bandes ...) :
" Tout le monde connaît le rêve américain : étudiez et travaillez dur et tout ira bien.
Mais la Chine a sa propre version, à laquelle des parents et leurs enfants pleins d'espoir ont adhéré depuis que l'empereur, sous la dynastie des Han a instauré les examens d'un service civil méritocratique.
Comme dans sa variante US, le 'rêve chinois' croit fermement au travail acharné, mais il croit peut-être encore plus aux vertus de l'éducation, qui promet de propulser les jeunes hors de la pauvreté, tout en assurant des vies meilleures pour leurs familles autant que pour eux-mêmes.

... Maintenant, avec le rafraîchissement "chauffé à blanc" de l'économie en Chine, des millions de jeunes font face au risque qu'un bon diplôme ne soit insuffisant. Quand 2008 tirait à sa fin, 1.5 millions de nouveaux diplômés étaient toujours sans emploi, selon l'Académie chinoise de Sciences Sociales.
Soudain, semble-t-il, le Rêve Chinois est menacé, et c'est ce qui rend Pékin particulièrement nerveux.
(...) Les étudiants de la Chine sont restés en général dociles et apolitiques depuis le massacre de la Place Tiananmen en 1989. Ils ne représentent qu'une fraction minuscule - environ 6 pour cent - des ouvriers du pays. Cependant leur valeur symbolique est immense.

"Les étudiants d'aujourd'hui portent les espérances de deux générations", dit le professeur de psychologie Wei Zhihong...
(...) De nouveaux objectifs passent par la commande, à l'armée chinoise, d'un doublement de ses recrues formées par l'université : qui se chiffrent à 33000.

"Ainsi, quand nous vieillissons, nous devons compter sur nos enfants". La famille a dépensé près de 15 000 $­­­­­­­­­­­­ - somme assez typique - pour envoyer Gong à l'université. C'est un grand pari sur l'avenir.
Même des titulaires d'études supérieures font maintenant des pieds et des mains pour des emplois en villes de la deuxième catégorie.

Les salaires descendent à 1000 yuan (environ 146$­­­­­­­­­­­­) par mois....
Le problème n'est pas seulement financier. "Les parents de cette génération ... n'ont pas réalisé leur rêve de leur vivant, alors ils veulent atteindre ce rêve par la génération de leurs enfants", dit Wei, le psychologue.

Quant aux jeunes, "une fois qu'ils ont eu la chance de quitter la campagne, ils ne veulent pas y retourner... S'ils le font, ils estimeront que leur valeur est perdue"... Le risque est que de jeunes gens fâchés pourraient avoir pour cible les leaders de la Chine, des régulateurs financiers étrangers ou des parents ambitieux.

Le danger est une montée de nationalisme agressif, une valse de pression, traditionnelle pendant les temps durs, mais que le gouvernement risque de trouver difficile à contrôler.
Pour éviter cela, Pékin a généralement favorisé la coopération et a essayé de ne pas trop blâmer Washington pour la Crise mondiale.
(...) Les fonctionnaires chinois travaillent dur, aussi, pour rassurer les étudiants, les encourageant à reconsidérer favorablement des formes d'emploi peu prestigieuses mais stables .

N'en déplaise à notre actuel gouvernement français (et à sa Cour), la culture Française, voire Européenne, n'est peut-être pas fondée, à l'instar des "rêves" Américains ou Chinois sur le culte du travail. C'est en tout cas, manifestement, à espérer si notre monde doit trouver de nouveaux modèles viables.
( Le travail ou les études peuvent aussi être motivés par des valeurs moins pécuniaires que le 'gagner plus' : ces valeurs, qui ont permis jusqu'ici un savoir vivre ensemble, culturel, devraient émerger un peu plus dans le champ de la conscience pour être respectées ...)
Pourquoi Newsweek fait-il ici semblant de découvrir ce problème de générations qu'il ne veut reconnaître que dans l'ex-empire du milieu ?
Les USA ne sont-ils pas eux-mêmes touchés par un phénomène similaire ? ... ( enfants plus instruits que leurs parents, mais sans perspectives réjouissantes; même si, à l'inverse des Chinois, ce sont ici leurs parents fautifs qui restent leurs bouées de secours ... )
Les émeutes en Grèce, qui viennent de défrayer la chronique, ne concernaient-elles pas des étudiants de Polytechnique par hasard ? ...
Depuis combien d'années, déjà, nos experts Français en sociologie, n'alertent-ils pas sur des phénomènes de 'descenceur social', de conflits d'intérêts entre "soixante-huitards" et leurs propres enfants ... , ( cf, par exemple, "Comment nous avons ruiné nos enfants" -par P. Artus et M. Virard / "Génération 69 : les trentenaires ne vous disent pas merci / "La machine à exclure" / ... voir cette bibliographie !)
N'oublions pas que si "Liberté- Egalité - Fraternité" a remplacé, en France, le "Travail - Famille - Patrie" de l'épisode pétainiste, cet accouchement ne s'est pas fait sans douleurs, ni sans une longue et profonde gestation historique !
Quand à la valeur, bien sûr fort respectable au demeurant, de l'éducation, personne aujourd'hui n'irait s'imaginer que les Français veuillent la négliger. Mais l'intuition que peut avoir un peuple de l'ordre de priorité des Valeurs essentielles à respecter, si elle peut encore nous éviter de tomber dans le piège des mandarinats, ou autre systèmes sclérosants d' Apparatchiks ... cette intuition n'est pas venue par hasard non plus.
Si les Français ont suivi le vrai Napoléon historique dans ses grandes aventures, n'oublions pas que ce peuple révolutionnaire se savait stratégiquement menacé par tous ses voisins royalistes.(« Il s'est formé, entre des brigands couronnés de l'Europe, une conspiration qui menaçait non seulement la liberté française, mais encore celle de toutes les nations. ...») L'euphorie des conquêtes a pu venir dans l'action, mais la motivation première était défensive et stratégique. Sommes-nous dans ce schéma aujourd'hui ?
Qui a peur aujourd'hui de perdre quelque chose ? A mon avis, pas ceux qui ont déjà tout perdu(salaire, considération, reconnaissance, économies, ...) mais qui prennent le temps de regarder l'ensemble du monde avec philosophie, sans s'arc-bouter sur un désir capricieux de 'croissance' !
Alors que signifie cette crainte d'une 'montée de nationalisme agressif '? ( à lire aussi : histoire de 'Déclassement') Ne risque-t-elle pas d'être instrumentalisée?
Juste une hypothèse : les 'élites' , les super-puissants, les 'riches', qui trichent au besoin avec le sens de mots comme 'démocratie' (ou 'communisme') ne risquent-ils pas d'avoir peur que les populations n'arrêtent de les suivre en bêlant ? ( Comment des gens instruits peuvent-ils encore confondre - ou même seulement faire semblant - 'méritocratie'/ 'aristocratie', et : 'démocratie' ? )
Les guerres et les coopérations ou arrangements entre puissants-décideurs-représentants des divers peuples, n'engagent souvent que ces peuples et y font en général quantités de victimes ... qui devront "ne pas victimiser" ! ( Le négationisme a peut-être plusieurs visages quand on ne sait pas voir la misère qui s'installe devant sa porte )
Si les étudiants doivent s'évertuer à passer des diplômes pour se faire recaler à une embauche de jardinier par des postulants plus expérimentés qu'eux, à qui devrait-on mettre un bonnet d'âne : à ces étudiants ou à ceux qui ont prétendu les "former" - en leur inculquant le rêve du travailleur-fonctionnaire-conseilleur ?

Post Scriptum : Que les dirigeants d'autres contrées fassent ce qu'ils veulent de leur République-DictatureDuProlétariat-Communsite-Démocratique ! ... Mais, dans notre belle République-Démocratique-Méritocratique-Aristocratique-positive française du père Ubu, que devient donc le 'Français moyen' ? - voir ce post de LucieDiT (Sujet 122; réponse N°3)
"Qu'est-ce qu'on s'en branle, du futur, quand on ne comprend pas le présent" dixit Aurélien, alias le rappeur "Orselan" ...

Solutions for the crisis: the bad ones ... and mine ! - par Eureka le 12/02/2009 @ 22:07

Solutions for the crisis: the bad ones ... and mine !

1* ) première solution à la crise : (see Newsweek 19 janv 2009, p 33):

Dixit...
" Robert Shiller forecast the credit crisis for the right reasons, and has a novel idea for how to fix it"
(by Zachary Karabell)
... A specialist in the management of risk, he recognised that the real-estate bubble in the United States and parts of Europe represented, above all, a failure to manage risk . Now (he ..) is alone again (..) in his prescription for what needs to be done to stabilize credit markets in the future.
... His radical answer to our problems is that trying to leash financial innovation is hopeless, and that we should instead push forward into a brave new world where derivatives become as common as cash.
... For all the trillions in derivative trading, there were very few traders . ... Almost all the subprime mortgages that were bundled and turned into derivatives were sold by a bandful of Wall Street institutions, working with a small number of large institutional buyers, ranging from the Bank of China to HSBC to sovereign wealth funds.
And as we now know, these derivatives were black boxes where contents were known by neither the sellers nor the buyers. It was a huge but illiquid and opaque market.



Ben voyons ! C'est comme le mauvais écolier qui aurait laissé couler une tâche sur sa page. Au lieu de pomper l'encre avec son buvard sec, il rajoute au contraire de l'eau pour diluer le pâté ... et, puisque ça ne règle pas la bavure, il décide de noircir toute la page : pour uniformiser toute la page d'une belle couleur gris-sale ...
La solution de cet expert ? Finir le travail de salissure initié par cette poignée de renards ("very few traders") : finir de noyer complètement toute responsabilité dans la masse. Finir de prendre le reste du monde pour des cons et leur apprendre à marcher sur la tête sans plus y penser !

p 25 :

Dixit...
" China, the powrest and most chaotic big economy, looks like the one best positioned to navigate what may be the worst global downturn in seven decades ..."
" The main reason China is not slowing as fast as the other big five economies is its capacity for what economists ridicule, in normal times, as state meddling : it limited foreign investment in the banking sector and didn't embrace the exotic financial innovations that are the melting core of the global crisis."


[ CQFD : les anglo-saxons s'entêtent à vouloir couillonner ceux qui ont eu la prudence de ne pas tomber dans leurs pièges ... ]

2*) On lit aujourd'hui, en Une de "Le Monde" ( 12 fev. 2009, page 2 ) :

Dixit...
"Le sauvetage des banques tourne au casse-tête mondial"
Débat : faut-il créer des banques poubelles ?
... Au coeur des interrogations, la création de bad banks (banques poubelles) qui recevraient les actifs des banques jugés actuellement trop risqués pour avoir la moindre valeur sur les marchés. Aux Etats-Unis, le plan présenté par Timothy Geithmen, secrétaire au Trésor, compte 4 volets, dont l'un (doté de 500 à 10000 milliards de dollars, selon les besoins) consiste à créer un fonds à capitaux publics et privés pour racheter ces actifs.



3*) Des 2 solutions précédentes, proposées par des spécialistes, on tire les enseignements pour envisager la vraie bonne solution.
- Le spécialiste de la "solution 1" nous assure qu'il y a en fait très peu de vrais coupables à la base de la crise.
- D'autre part, la solution 2 nous laisse entendre que malgré tout il serait donc possible de trier les actifs pourris, pour les confier à des banques poubelles.
- La bonne solution est donc : - NE PAS "SAUVER LES BANQUES" !
- RENDRE A CESAR CE QUI EST A CESAR , à savoir : les actifs pourris et les produits financiers toxiques !
Puisque les banquiers aiment ces produits toxiques, au point de vouloir qu'ils deviennent " as common as cash" : réservons-en leur l'exclusivité ! Obligeons les à payer leurs clients avec l'argent de l'économie réelle et seulement cet argent là, et laissons leur toute la plus-value de l'économie virtuelle !
Que les salaires, les parachutes dorés et tous les revenus des banquiers, des grands patrons, des traders et de tous les finauds de la finance leur soient versés avec les papiers (dûment tamponnés) de leurs produits toxiques ; mais qu'ils ne touchent en aucun cas aux billets de monnaie, ni à l'or, ni aux avoirs des pauvres citoyens du bas-peuple !
Sûr qu'alors, tous ces petits malins feraient ce qu'il faut pour que les malheureux débiteurs pauvres évitent de boire le bouillon !



Droit au chômage pour tous : 2e couche - par LoupPhoque le 10/02/2009 @ 12:24

Droit au chômage pour tous : 2e couche, pour les pro-fonctionnaires-à-vie moralisateurs qui, à défaut d'arguments, opposent leur susceptibilité silencieuse.
Lorsque vous aurez perdu votre statut d'un autre âge, vous aurez le bonheur de pouvoir vous appliquer à vous-mêmes les préceptes avec lesquels vos confrères réconfortent les sous-Français sans sans-emploi :
'y a qu'la vérité qui fache' ! alors, 'tournez la page', 'faites le deuil', sachez vous adapter, formez-vous, 'rebondissez', ... : soyez gentils !

voir Courrier International du 5 au 11 fev. 2009 page 14, citant "une longue réflexion sur la gentillesse dans The Guardian", un éloge de l'amabilité dans El Pais, un reportage sur un groupe de joyeux bienfaiteurs dans The Independant ...

en Une : "Fini 'arrogance et la brutalité - bonjour la gentillesse, la bienveillance, la générosité, la solidarité"

p16 : ... 1880 ... l'historien ... Arnold Toynbee .. :
Dixit...
"Le monde d'animaux chercheurs d'or dépourvus de toute affection humaine envisagé par les tenants de l'économie de marché est "moins réel que l'île de Lilliput" ..

..
Dixit...
Même Charles Darwin, coqueluche des individualistes modernes, rejetait violemment l'idée que le genre humain était foncièrement égoïste (...)
La bienveillance et la coopération sont innées chez l'homme, argumente-t-il en 1871 dans The Descent of Man ... et sont un facteur déterminant pour le succès de l'évolution.cool
p 17 : ... La science a beau être la religion moderne, tout le monde ne croît pas en ces pseudo-certitudes ni n'en tire consolation. Beaucoup se tournent encore vers les valeurs chrétiennes, pour retrouver le sens de la fraternité humaine, qui, dans un monde sécularisé, a perdu son ancrage éthique.

... Le paysage spirituel contemporain, avec ses violentes prises de bec entre religions et au sein de chacune d'elles, offre un spectacle déprimant ... On préfère semble-t-il les certitudes bon marché du "nous contre eux" biggrin  aux déstabilisantes manifestations de fraternité humaine transcendant les clivages culturels ...



Déblocage / thérapie contre la maladie du sommeil - par LoupPhoque le 08/02/2009 @ 18:58

'Déblocage' ; puis, 'thérapie contre la maladie du sommeil'


Dixit...
... les banques prêtant surtout aux ménages de fonctionnaires ou à tous ceux qui peuvent s'appuyer sur deux solides CDI ...



Arrêtons-nous 2 secondes sur ce constat, de Didier Pourquery ( cf Libération du 7-8 février 2009, page 2, article 'Déblocage' ):
Pour relancer l'esprit d'initiative des Français, est-il pertinent d'organiser une récompense structurelle pour ceux qui ont su accéder à la bonne planque ? eek
Doit-on vraiment laisser perdurer un eugénisme de fait mad (même s'il ne veut pas dire son nom) à l'encontre de ceux qui savent assumer des risques !
Ceci, en verrouillant une domination sociale par les couples déjà formés ou 'insérés' (RMI, quézaco ?) dans le camp des salariés à protéger ( là encore, les fonctionnaires restant les mieux servis) ... au détriment :
- des célibataires nomadisés et impécunieux
- comme de toutes celles et ceux qui se font 'jeter' dès qu'ils osent défendre d'autres valeurs que la mane publique garantie à vie ( - par un titre souvent acquis au sortir de l'adolescence, - ou par certains effets de Cour 'qui ont toujours existé' ...).

Supprimer un sur deux des postes de fonctionnaires partant à la retraite n'est qu'une mascarade de 'réforme' : qui ne fait que renforcer le statut du fonctionnaire, .. et son aura. ( À moins que la célébration et le culte des valeurs 'Bling-bling' ne soient un jour baptisés : "Réforme positive' ?
Sanctuariser le statut de fonctionnaire-à-vie-donc-méritant rejoint en tout cas le contresens d'une visée aristocratique : ce qui est nécessairement incompatible avec une visée démocratique )

Une véritable 'rupture' consisterait à réaliser, progressivement, la suppression totale et définitive du statut de fonctionnaire, pour tous les nouveaux embauchés.
( Notez bien que cette suggestion :
a) n'a rien à voir avec vos parti-pris sur le capitalisme, ou sur le libéralisme.
b) elle n'empêche pas d'envisager un service public par des CDI ou des CDD.
Comme pour tout le monde : Liberté, égalité, fraternité !
c) elle n'est pas Gauche-incompatible.
d) elle risque de faire horreur aux dirigeants de la 'Droite', bien autant qu'à des extrémistes de tous bords : elle s'attaque, de façon collatérale, à la pratique actuelle du 'métier' de politicien ! )

Pour ce faire, il serait intéressant de désigner à la tête de notre pays un 'tandem Besancenot + De Villepin' (=, dans l'ordre : Président + 1° ministre) en les obligeant à coopérer pour mener à bien la première vraie réforme, sans laquelle notre démocrassouille ne restera qu'une triste farce !

Cela suppose, bien évidemment que, d'abord, les Français se réveillent. Mais certaines nouvelles nous incitent à l'optimisme :