démocratie "pouvoir du peuple" |
aristocratie "pouvoir des meilleurs" |
ploutocratie "pouvoir de la richesse" |
voyoucratie "pouvoir des voyous" |
|
désignation
du pouvoir |
par tirage au sort (cf Note
1) |
par vote, par concours,
par compétition |
par le plus gros compte
en
banque |
par la terreur |
type
de structure |
plane, maillée,
adaptative révisable (échéances humaines) durée: mandat /
projet
modulaire,locale |
pyramidale, figée éternelle durée : dynastie
monopolistique,globalisante |
accouplée au
pouvoir dominant et parasitaire |
opportuniste et parasitaire |
valeurs |
politesse= savoir vivre ensemble 'libre arbitre' |
aptitudes,
qualités ( => titres, diplômes ... ) |
compte en banque |
fric, clinquant, panache de pacotille, insensibilité, rudesse |
motivations |
être ensemble = 'être' + 'partage' |
utilitarisme, paraître domination |
paraître, domination confort, sécurité |
domination, paraître |
qualités
requises |
humilité, saine
complicité observation séduction ! auto-remise en question capacité d'adaptation improvisée |
qualité,
excellence, orgueil ( hypocrisie ) compétition, autorité, force sûre d'elle prévoyance systématisée |
cynisme, vanité |
cynisme vanité |
circulation
des informations |
full-duplex (→ asynchrone transparence ( licenses ouvertes ) |
diffusion (cast) sans voie de
retour synchrone secret ( brevets / protectionnisme intellectuel ) |
secret bancaire |
Omerta |
rapport
au peuple |
le pouvoir est
censé être le peuple ! |
l'élite pense pour tous ; le peuple se plie aux sagesses décrétées par l'élite |
le peuple ? c'est une vache
à lait ... |
le peuple ? |
devise |
" liberté,
égalité, fraternité " |
" travail, famille, patrie " |
"après moi le
déluge" |
"prends l'oseille et tite
toi " |
L'abolition des privilèges de la noblesse et du
clergé, ou l'abolition, ailleurs, de privilèges de castes
culturellement bien identifiées ... ne garantissent pas la
disparition d'une hiérarchie de privilèges bien plus
insidieuse.
Pour qu'il puisse y avoir (dans une aristocratie) des
'meilleurs', il faut bien qu'il y ait (explicitement ou implicitement)
des critères, et des critères susceptibles d'être
classés de façon 'discrète' ou continue, dans une
échelle allant du 'meilleur' au moins bon.
Un premier piège des structures aristocratiques est
souvent de ne pas exposer clairement ces critères : les
sous-entendus, qui se veulent, (consciemment ou pas) implicites,
laissent la place à tous les quiproquos, à toutes les
confusions, et à toutes les embrouilles perverses ...
Un autre piège, au moins aussi pernicieux, est celui de la
dissolution de la perception des privilèges par le gommage des
paliers. Exemple. Sous l'Ancien Régime les titres de noblesses
classifiaient les privilèges de façon flagrante. Par
contre, les notes des examens ou concours peuvent donner maintenant
accès à des privilèges dont l'importance est
finement graduée de façon continûment
proportionnelle ( privilèges d'accès à l'emploi,
à certaines ressources ou structures publiques, de
répartition de retraites, etc...). La hauteur du compte en
banque échelonne au centime près l'aura, la
respectabilité ou la sollicitation publique accordés
à ceux "qui ont réussi" ... La disparition de ces
paliers ne donne que l'illusion d'une
disparition des privilèges ! Il se pourrait ainsi que tout un
système de privilèges savamment organisés et
mesurés ait réussi à donner l'illusion d'une 'égalité
des chances' qui n'a rien à voir avec
l'égalité fondamentale de droit individuel au respect et
à la considération qu'exige la démocratie.